Critique | Battleforge

L’OST de Battleforge est composée par Tilman Sillescu, Alexander Roeder, Alex Pfeffer et Markus Schmidt. Tous les quatre sont habitués à travailler ensemble puisqu’ils sont déjà responsables d’OST comme Spellforce ou Settlers. J’avoue ne pas connaître ces autres OST, que je vais devoir me procurer si elles sont du même niveau que celle de Battleforge, mais là, ils nous ont pondu un petit bijou.

Compositeurs : Tilman Sillescu, Alexander Roeder, Alex Pfeffer et Markus Schmidt
Nombre de disque :
Format digital
Nombre de pistes :
21 ( + 3 bonus)
Durée totale : 48 minutes
Date de sortie : 2009

Sorti le 26 mars 2009, Battleforge est un jeu de stratégie online qui présente la particularité de baser son gameplay sur des cartes à collectionner dans un STR à la Warcraft III. Développé par EA Phenomic ( Spellforce ) et édité par Electronic Arts, Battleforge a été plutôt bien accueilli par la critique.

Mais le jeu en lui-même n’est pas l’objet de cette critique. Je ne pourrai d’ailleurs pas en faire la critique car je n’y ai pas joué. Non, le sujet du jour est l’OST de Battleforge. Et quelle OST !

Pour situer le contexte dans lequel s’inscrivent les musiques, on fait un petit tour du côté de l’univers du jeu. En fait, on est en présence d’un univers de fantasy relativement simple, voire simpliste. Le joueur incarne le puissant avatar d’un dieu et va devoir se servir de ses pouvoirs pour combattre d’autres factions…plutôt léger non ? Mais ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est l’aspect fantasy. C’est cette caractéristique de l’univers qui va inspirer toute la bande originale.

Dans les musiques de ce jeu, on retrouve tous les thèmes de la fantasy dans toute sa grandiloquence. Du grandiose, de l’héroïque, du guerrier…

Omniprésent dans cette OST, l’héroïsme. Chacun des morceaux composant cette œuvre nous fait vibrer en faisant monter la sauce. Bien que le principe soit souvent le même, force est de constater que ça marche.

Echoes of the Amii

Il suffit d’écouter ce morceau pour s’en convaincre. Il  commence calmement et monte doucement, sans jamais s’emballer. Sans aucune image, la musique nous fait entrevoir l’archétype de ce guerrier vaincu qui décide pourtant de continuer à se battre. On le sent renaître et se préparer à un combat qui pourrait lui être fatal… Classique dans sa forme, la musique fait pourtant son office.

A Light of Winter

Plus fort et grandiloquent, A Light of Winter se referme sur un final tout en puissance soulignant un héroïsme poussé à son paroxysme. Et que dire des musiques plus dures qui nous évoquent des troupes avançant l’une en face de l’autre pour mener une bataille sanglante.

Lord of the Sky

L’une des meilleures illustrations de cet aspect. Tout en tambours, violons et cuivres, cette musique nous met en plein centre d’une pleine sur laquelle se font face deux factions ennemies prêtent à en découdre. Ce morceau doit certainement servir d’ouverture pour le jeu car, malgré sa puissance presque démesurée, son final nous laisse sur une question cruciale : qui va gagner cette guerre ?

Sans avoir besoin de développer point par point cette OST, sur laquelle je pourrais pourtant disserter longtemps, on comprend que les grandes thématiques de la fantasy sont présentes à chaque mouvement, sur chaque note. On se laisse emporter par ces musiques sans aucune résistance possible, à moins d’être totalement allergique à la fantasy. Et encore…

Seul bémol, caractéristique de toutes les musiques d’héroïc-fantasy, de Conan le Barbare au Seigneur des Anneaux, l’impression de répétition. En effet, on nous ressert souvent les mêmes variations dans la musique et les mêmes méthodes tout au long des morceaux. Cela fonctionne, certes, mais une petite impression de déjà-vu peut se dégager de cette OST. Mais, au vu de la qualité de cet album et de l’émotion qu’il peut nous procurer, on pardonne bien vite cette facilité et on se laisse emmener loin, très loin…

Pour finir cette critique, je ne serai que trop vous conseiller de vous procurer rapidement ce petit bijou qui n’a rien à envier aux bandes originales des grands films de fantasy. Et si vous voulez suivre mon conseil, rien de plus simple puisque EA a eu la bonne idée de faciliter au maximum son écoute et son acquisition totalement légalement.

Pour l’écoute en streaming de l’OST complète, il suffit de se rendre ici qui permet de se familiariser avec cette œuvre dans une qualité de son excellente. Pour ceux qui voudraient écouter et surtout conserver ce bijou, il est possible de le télécharger légalement ici pour 9$ à peine.

Et en bonus, parce que c’est vous, je vous donne une autre adresse sur laquelle vous pourrez télécharger trois morceaux offerts par EA au moment de la sortie du jeu. Sur ces trois morceaux, deux sont inédits, et le troisième, intitulé Metalforge, est une réorchestration de A Light of Winter agrémentée de batterie et de guitare électrique. A frémir de plaisir. C’est par ici que ça se passe

Ecrit par Yvan Seej, membre du Seigneur des Annours


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